Un petit survolage de mon ancienne tanière, à la recherche d'un anniversaire blogamiesque -que je n'ai d'ailleurs pas retrouvé-, et je suis retombée sur ce billet-là... C'était un magnifique moment de partage d'amitié, quelque chose d'intense et de bon de partout, fait d'une suite de plaisirs et de bonheurs échelonnés sur plusieurs registres à la fois. C'est fou l'importance des souvenirs ; c'est peut-être parce qu'ils sont la seule et unique chose que nous possédions vraiment ? Je crois que l'aptitude à savoir profiter de certains instants du présent n'est pas innée, elle vient avec le temps. Et encore, ce n'est pas une chose si facile à faire, simplement parce qu'elle nécessite la conscience aigüe de la fin de toute chose, et quand on nage dans le bonheur et bien je crois que l'on s'en bat l'oeil, de la fin des choses, on ne veut pas la voir, on s'imagine inconsciemment que tout durera très longtemps. Sans parler de tous ces moments parfaitement dépourvus d'intérêt qu'il n'y a aucune raison de vivre à fond ; pourtant, eux aussi sont précieux parce qu'uniques, non ?
C'est probablement pour ça que la fameuse théorie ressassée à tout va, nous serinant qu'il faut profiter du présent uniquement, vivre chaque moment comme s'il était le dernier et ne jamais regarder en arrière, a une fâcheuse tendance à me hérisser la fourrure. C'est impossible, anti-nature humaine et surtout très facile à conseiller aux autres, nous permettant au passage de jouer les philosophes de pacotille. Bien sûr qu'il y a des instants du présent littéralement magiques ; mais savoir en profiter ne signifie pas pour autant devoir ensuite refuser de s'en souvenir, ni s'interdire de s'en souhaiter d'autres dans l'avenir. J'aime mes souvenirs heureux et j'aime les faire revivre à l'infini, j'aime aussi mes rêves d'avenir, et en aucun cas ça ne m'empêche de savoir vivre le présent quand il en vaut la peine. Sur ce, je file vivre intensément l'étendage de ma lessive comme si c'était la dernière ;-))
Bon, qui j'enlève pour l'emmener dans mes rêves ? Ou le contraire...
oula c'est moi qui déflore ce post...
ah oui ce magnifique concept de vivre le présent... une belle ânnerie, comme tu dis. Puisque même lorsque sur le moment, on se dit "il faut que j'en profite", et bien comme on pense à autre chose, on ne le vit pas à fond. C'est bête hein? :p
la morale de cette histoire, s'il y en a une, c'est juste qu'il faut vivre quoi, sans trop regarder derrière soi, sans trop compter sur ce qui va arriver, mais juste faire attention à ce qui se passe autour de nous, avant qu'il ne soit trop tard, car -enfonçons encore une porte ouverte- on ne se rend compte de la valeur des choses que quand on les a perdus-... mais cocteau ne disaeitn-ils pas que les plus beaux paradis sont ceux, justement,qu'on a perdu ?
Je ne suis qu'à moitié d'accord...
bon c'est promis j'arrête de philosopher au réveil ;)
Rédigé par : nICO | dimanche 21 mai 2006 à 14:50
vivre l'instant présent... lol c'est typiquement la chose qu'on conseille à ses potes, voire à soi-même mais AVANT de vivre quelque chose d'important. et quand on vit la chose en question on a complètement perdu de vue ce magnifique précepte :p simplement parce qu'on n'est pas lucide et qu'on a aucune envie de l'être, je pense...
et que serait-on sans nos souvenirs? souvent, c'est tout ce qu'il nous reste...
des bisous tout plein :)
ça va mieux sinon?
Rédigé par : Uéhtam | dimanche 21 mai 2006 à 14:53
pas d'accord avec Uétham. On peut vivre l'instant présent également PENDANT qu'on le vit, y compris quand c'est important. Il suffit de ne pas l'oublier et d'y penser.
Véro je t'accompagne dans tes rêves ... on part à quelle heure?
Rédigé par : nam-nam | dimanche 21 mai 2006 à 16:08
Le poisson rouge n'a qu'une mémoire immédiate de quelques secondes. Alors oui, vivre l'instant présent, pour le poisson rouge, c'est vivre tout court.
Et comme tu le dis si bien, (avec ta fourrure qui se hérisse ... dis, tu t'épiles, hein ?!...), on n'est pas vraiment des poissons rouges.
On aurait plutôt tendance à faire des projets, à construire, à prévoir...
Sinon, où passerait la patience de la séduction, le plaisir de l'attente de l'autre, le bonheur de profiter d'instants magiques, que l'on essaierait de reproduire, à l'infini ?
Alors, moi, je vis pour la vie entière, tant qu'il m'en reste. Et je suis bien d'accord avec toi, cela n'empêche pas de rendre l'instant, magique.
Je crois que le vrai sentiment, c'est de ne pas avoir l'impression de gaspiller les jours, d'avoir le sentiment d'avoir été utile, et d'avoir marquer de son empreinte ( de félinou) le temps et les gens que l'on aime.
Mais je sais que tu partages aussi ce désir...
Rédigé par : quentin | dimanche 21 mai 2006 à 16:10
... mais c'est quoi l'instant présent ? juste une seconde, pas celle d'avant, pas celle d'après ... celle là ;)
...comprendre les "erreurs" pour ne pas les reproduire ( dans l'absolu .. en réalité, on a la mémoire courte je crois..) et moins s'ennuyer la vie à l'instant T;
biscotchos par ici ;)
Rédigé par : calliope | dimanche 21 mai 2006 à 16:47
petit retour sur ton ancien blog pour tomber dans tes souvenirs de rencontre bloggesque de l'année dernière. J'avais suivi ça et je trouvais super 2 jours entre gens à découvrir.....Sachons garder les bons souvenirs ceux qui nous enrichissent et nous mettent encore de la joie dans le coeur, et hop tu vois je t'ai inscrite pour le 1er juillet cette rencontre sera différente les bloggueurs différents et nous serons joyeux aussi....mais à Paris chouette alors....(en relisant ta note j'avais déjà mis des commentaires comme quoi le monde est petit)....
Rédigé par : bonaventure | dimanche 21 mai 2006 à 17:31
les " actes manqués " laissent également des traces,des questions: auraient - ils été positifs,négatifs ou les deux à la fois ? le temps qui passe nous donne des débuts de réponse...
Rédigé par : franc6 | dimanche 21 mai 2006 à 18:40
J'ai relu avec un immense plaisir le post de cette rencontre berrichonne ! C'est bon de se souvenir, mais... allez en avant la musique, je pars avec toi, attends moi je fais une p'tite valise vite fait ;-)
(mdrrrrrr avec l'inquiétude de Quentin qui demande si tu t'épiles !!)
Ca va mieux ???
Bisous doux
Rédigé par : Pralinette | dimanche 21 mai 2006 à 19:37
Souvenir, souvenirs ...mais il y en aura pleins d'autres encore .
Une corbeille de bisous .
Rédigé par : Elle | dimanche 21 mai 2006 à 20:24
Deflorer un post nICO, c'est tout joli :)
Décidément tu ne cesseras jamais de m'étonner avec la justesse de tes raisonnements. Tu es l'illustration même de l'adage disant que la valeur n'attend pas le nombre des années ;-))
Moi non plus je ne suis pas complètement d'accord avec cette phrase de Cocteau. Mais c'est avant tout une question d'état d'esprit, et Cocteau était je crois quelqu'un de particulièrement torturé.
Totalement d'accord Uéhtam. Et nos souvenirs sont en effet tout ce que l'on possède de notre vie.
Tu sais quoi, j'ai bien envie de dire de toi la même chose que ce que je dis de nICO, même s'il y a dans ton cas un nombre d'années un rien supérieur. Vous me scotchez tous les deux... Bon, à qui le tour ? c'est distribution de compliments dans la tanière ce soir ! :-))
Oui ça va un peu mieux. Bisous tout plein zaussi
Ben justement Nam-nam, c'est super difficile de se dire ça au moment où l'on vit le bonheur. Ce qui d'ailleurs ne nous empêche pas d'être bien à ce moment-là, vraiment bien, mais de là à penser à se dire qu'il faut en profiter, ça ne me semble pas naturel... Mais encore une fois, je suppose que ça dépend des personnes. En ce qui me concerne, je reconnais être trop "dans" ce que je vis de beau quand je le vis, pour penser à son caractère fugace et à la nécessité d'en profiter.
On part quand tu veux ma belle, il n'y a pas d'heure pour les rêves... ;-)
Quentin voyons, as-tu déjà vu une féline épilée ?? M'enfin, j'aurais l'air de quoi toute nue, sans ma belle fourrure mouchetée ??! Ridicule, je serais ri-di-cule ! :-)))
J'adore ce que tu dis et la manière dont tu le dis, et je partage, oui, complètement...
Il est tellement difficile de définir le présent Calliope... Il m'arrive parfois de me dire qu'il n'existe pas, qu'il n'a pas de réalité temporelle, qu'il est juste du passé en devenir et la possibilité de rêver à l'avenir, un peu comme une jonction entre l'avant et l'après... C'est pour ça qu'il est si précieux, il est tellement fugace ! En avoir conscience tient presque du miracle...
C'est vrai Bonaventure, tu avais commenté cette note à l'époque, oui comme tu dis le monde est petit ;)
Chaque rencontre de bloggueurs est différente, d'ailleurs chaque rencontre tout court est différente, c'est ça qui est chouette...
A très bientôt alors ;-)
Que oui ma sourette c'est bon de se souvenir, ce que nous gardons dans notre mémoire est notre plus belle richesse, et tout ce qui fait notre réalité.
Oui ça va enfin mieux. Du coup, avec le retard de sommeil accumulé depuis presque une semaine de toux (c'pas facile de dormir debout quand on n'est pas un cheval) je roupille quasiment en continu !
Bisous douceur à toi
Bien sûr Elle, on passe notre vie à s'en fabriquer des souvenirs ;)
Bisouuuussss
Rédigé par : euqinorev | dimanche 21 mai 2006 à 20:41
Il est bon parfois de s'accrocher aux souvenirs!!!
prends soin de toi et bonne semaine.Bisous.
Rédigé par : cristina | dimanche 21 mai 2006 à 21:17
L'être humain du 3ème millénaire est une machine complexe et paradoxale: il faut réussir à vivre l'instant, sans renier le passé et en gardant le cap sur le futur. Tu vois, c'est simple, non :-)))
Si tu regardes bien, on nous assène des vérités contraires toute la sainte journée, ce qui ne les empêche pas d'être vraies, d'une certaine façon.
Dans un polar appelé "La nuit du renard", l'héroïne -qui était dans la mouise- se demandait pourquoi les journées passaient si lentement et les années si vite... encore un sacré paradoxe ! pas si éloigné de cette histoire de vivre l'instant...
Car pour profiter de l'instant, mieux être en bonne intelligence avec son passé et confiant en son avenir.
Bon, j'arrête, je m'embrouille.
bises :-)
Rédigé par : anouchka | dimanche 21 mai 2006 à 22:28
Vivre le moment présent, c'est s'y donner à fond en n'étant inhibé ni par ce que le passé a pu avoir de moche, ni par la crainte de l'avenir.
Ça n'interdit pas de repenser avec délice aux jolis souvenirs ni de faire des rêves enchantés pour l'avenir.
Rédigé par : François | dimanche 21 mai 2006 à 23:42
Je n'aime pas le mot "s'accrocher" dans ce contexte Cristina, justement, il véhicule une notion de désespoir et de fin, et de refus du présent et de l'avenir qui me gêne beaucoup. Mais savoir déguster ses souvenirs à volonté, et s'en servir pour avancer, oui, je crois que c'est une très bonne chose, une chose dont on a besoin.
Bisous et bon début de semaine à toi :)
C'est vrai Anouchka, on a appris à bien se compliquer la vie... On se posait sûrement beaucoup moins de questions quand on chassait le mammouth :-))
Je plaisante, mais à la réflexion il est certain que là où la vie est précaire on s'en pose beaucoup moins, de questions. On essaie de vivre, ou de survivre, et ces notions d'intensité d'instant présent ou d'utilité des souvenirs n'ont probablement pas grande importance. Quoi que, on n'en sait rien après tout... Scuse, je réfléchis tout haut !
Cela étant je trouve que ton commentaire résume bien la question, et n'est pas du tout embrouillé.
Le polar dont tu parles, c'est de M. Higgins Clark ?
Rédigé par : euqinorev | dimanche 21 mai 2006 à 23:42
Je suis d'accord sur la définition usuelle François, mais c'est une chose que je persiste à penser impossible à faire en continu, non seulement parce qu'il y a plein de moments sans aucun intérêt dans une vie et qu'il ne servirait à rien de les vivre à fond (par exemple l'étendage du linge dont je parle dans ma note), mais aussi parce que ça nécessiterait une conscience perpétuelle du temps qu'il ne serait pas possible d'avoir sans avoir le cerveau qui explose.
De même qu'il me semble impossible de vivre le présent en faisant abstraction des impacts de notre passé et des espoirs de notre avenir.
C'est une jolie théorie, mais elle est à mon sens irréalisable...
Rédigé par : euqinorev | dimanche 21 mai 2006 à 23:56
Dans quelques minutes, tu vas fermer les yeux, et t'endormir.
Durant la nuit, ton cerveau classera les informations de la journée, ne gardant que ce qui est important, ou qui t'aura marquée, émotionnellement. Le reste, tu vas l'oublier...
Te rappelleras-tu de moi ?
Rédigé par : quentin | lundi 22 mai 2006 à 00:10
merci pour les compliments madame ;)
mais je ne me surpasse que pour les bons posts ;)
Rédigé par : nICO | lundi 22 mai 2006 à 00:11
La réponse est "oui" Quentin, complètement oui...
Merci pour le compliment nICO ;-)
Rédigé par : euqinorev | lundi 22 mai 2006 à 00:35
il était chouette ce post
et puis ce fut la naissance d'une belle amitiée avec pralinette
profiter de l'instant présent ...
je crois que l'on en profite jamais assez
sourire véro
Rédigé par : Abstruse | lundi 22 mai 2006 à 00:50
merci beaucoup ma Comtesse, ça fait toujours plaisir les compliments :) et j'abonde dans le sens de nICO: pas de commentaire sublime sans post magnifique... ;)
pour la peine je te fais encore des bisous tiens :D
Rédigé par : Uéhtam | lundi 22 mai 2006 à 02:10
... hemhem... ;)
Rédigé par : quentin | lundi 22 mai 2006 à 08:51
C'est surtout le ouikand qui était chouette Abstruse... :)
C'est exactement ça, la naissance d'une belle amitié !
Bizzz madame
Ben moi aussi tiens Uéhtam, et zou encore des bisous !
Oui Quentin ? ;-)
Rédigé par : euqinorev | lundi 22 mai 2006 à 09:59
je voulais utiliser le mot " réconcilier" avec le temps mais celà impliquerait qu'à un moment donné tu ne l'étais pas . Je dirais plutot en fait que tu es est en harmonie avec les cordes célestes profite bien de cette chance. biz mam'selle
Rédigé par : lio | lundi 22 mai 2006 à 10:13
(j'fais mon petit chat timide) ;p
Rédigé par : quentin | lundi 22 mai 2006 à 10:46
Ben moi je débarque, un peu comme un cheveux au milieu de la soupe...
Et je m'en excuse mais je suis touchée par certaines notes, même si je n'ai pas eu le temps encore de tout lire...
Proffitons de l'instant.
Rédigé par : alex | lundi 22 mai 2006 à 10:47
Là, je profite de ma pause déjeuner et de l'absence de ma chef qui est dans son bureau.
Je savoureeee....
Rédigé par : Terpsi | lundi 22 mai 2006 à 12:47
Chouette, Lio, comme ça je suis au moins en harmonie avec kékchoz ! :))
Je plaisante. C'est très joli ce que tu dis...
Bisous m'sieur
Je les trouve tout craquants les petits chats timides, Quentin, autant que les gros matous baroudeurs... :)
Bienvenue Alex, et bien sûr que non tu ne débarques pas comme un cheveu sur la soupe. Et tu reviens quand tu veux, de toute façon il y a toujours une marmite de soupe qui mijote dans la cheminée de la tanière... ;-)
Bon savourage de pause alors Terpsi :)
Rédigé par : euqinorev | lundi 22 mai 2006 à 13:15
Surement plein de sagesse dans tous ces commentaires et dans ta note mais, pour l'instant, ça me fait mal à la tête ! Pourquoi ??
Aussi je te dis soigne-toi bien, rêve comme tu en as envie et je te fais plein, plein de bisous.
Rédigé par : Dean | lundi 22 mai 2006 à 13:27
Oh! Que moi pareil...;)
A demain avec du son.
Rédigé par : Stelfe | lundi 22 mai 2006 à 14:23
Cette dualité (entre chat calin et chat coquin), c'est ça, vivre l'instant présent (savoir s'adapter à celle qui veut un chat très sage, ou un chat pas très sage) !
:)
(là, je suis pas très sage...rires !)
Rédigé par : quentin | lundi 22 mai 2006 à 14:32
Est-ce que j'arrive trop tard pour entrer dans le rêve?
Bisous doux
JM
Rédigé par : JM | lundi 22 mai 2006 à 15:56
Oui Dean, je rêve je rêve ! ;-)
De gros bisous à toi aussi
Voui Stelfe !
Les dualités félines n'ont d'égales que les dualités humaines Quentin... Mais il y a des câlins coquins et des coquineries câlines, il n'est pas nécessaire de choisir l'un ou l'autre ;))
Bien sûr que non JM il n'est pas trop tard ! Viens, la porte est grande ouverte, Nam-nam et ma sourette sont déjà en train de batifoler dans l'eau turquoise du lagon... :)
Bisous doux à toi
Rédigé par : euqinorev | lundi 22 mai 2006 à 17:34
... ah oui, alors tu voudrais ne pas être obligée de choisir, mais tu veux tout....
... ce n'est plus de la dualité, c'est de la gourmandise ...
:)
Rédigé par : quentin | lundi 22 mai 2006 à 18:42
Oué, exactement Quentin !
*smiley léchage de babines*
;-)
Rédigé par : euqinorev | lundi 22 mai 2006 à 20:59
D'un autre côté, ça veut dire quoi, "profiter de l'instant présent" ? Y'a pas besoin de se dire continuellement "j'en profite, j'en profite" dans sa p'tite tête. Si on est heureux, c'est qu'on en profite, non ?
Rédigé par : Aixue | mardi 23 mai 2006 à 09:25
ça Estelle, c'est la parole de la sagesse ! :-)
Rédigé par : euqinorev | mardi 23 mai 2006 à 09:54