Nos émotions sont je crois les plus puissants carburants de notre vie. Tout ce que nous ressentons et tout ce que nous faisons passe forcément à chaque instant par l'une d'entre elles, avec plus ou moins d'intensité... et plus ou moins de bonheur. Mais si nous sommes tous logés à la même enseigne pour ce qui est du principe, il en va bien autrement de l'intensité de ces émotions, et de leur gestion. Certains d'entre nous les ressentent beaucoup moins que d'autres, ou les contrôlent bien mieux, d'autres sont comme des éponges et reçoivent même les émotions d'autres personnes (fichue empathie !). J'ai très récemment dit par email à l'un de vous que je me passerais bien de faire partie de ceux qui ressentent toutes les émotions possibles à fleur de peau, ou plutôt à fleur de coeur. Mais finalement je me le demande... Ressentir profondément ses émotions est tout compte fait un fabuleux moyen de se sentir en vie, et comme on ne peut pas choisir dans le catalogue celles que l'on préfère ou celles que l'on voudrait voir s'atténuer, autant faire partie du trop que du trop peu, non ? Et pourtant, ce n'est pas tous les jours facile à gérer, une vie de grand émotif. ça nous met dans des colères noires ou nous fait exploser de joie, nous rend triste à pleurer ou nous fait chanter sous la pluie, nous rend susceptible, parfois agressif, nous transforme en bombe atomique ou en serpillière, nous torture la tête et nous réjouit le coeur, nous rend parfois meilleur et parfois plus mauvais, nous transporte, nous déchire, nous émerveille, nous enfièvre, nous chavire, nous malmène, nous épuise.
Mais malgré tout ça, malgré tout ce que mes émotions me jouent comme tours pendables dans la vie, malgré mes régulières et pitoyables tentatives de me blinder contre elles, je crois que pour rien au monde je ne voudrais cesser de les ressentir...
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