Je ne sais pas pourquoi, depuis quelques temps j'ai l'impression de passer mon temps plongée dans le passé. Il suffit d'un rien, d'un mot, d'une histoire, d'une image, et me voilà sans arrêt renvoyée X années en arrière. Ces merveilleuses vacances sur une petite île grecque avec G. (grec lui-même) il y a 15 ans ; mes premiers souvenirs d'orages dans la maison de campagne de mes grands-parents, et les catastrophes dont me menaçait ma grand-mère pour tenter de me "défasciner" de ce phénomène qui m'attire toujours autant ; les émissions télé préférées de mon enfance ou de mon adolescence et toute la douceur des circonstances familiales qui y sont associées ; cette période presque magique de ma vie professionnelle, il y a 15 ans aussi, où j'étais tellement bien dans ma peau et dans ma tête que je partais travailler en chantant tous les matins... Bon, mieux vaut que je m'arrête là parce que ça pourrait durer des heures et je risquerais fort de battre le record du billet le plus long (et accessoirement le plus rasoir) de toute l'histoire des blogs. Mais de toute ma vie je n'ai jamais passé autant de temps dans les souvenirs, tout est prétexte pour que mon esprit y file sans m'en demander l'autorisation. Qu'est-ce que ce sera dans 20 ou 30 ans ! Cela dit, comme je remarque que tous ces souvenirs si présents et si chargés de ressentis sont systématiquement heureux (voire paradisiaques) et donc générateurs de nostalgie, je suppose qu'ils sont provoqués par l'insatisfaction évidente de ma vie actuelle. Ce qui me permet d'espérer qu'il ne s'agit que d'un passage, un peu à vide. Parce qu'une chose est sûre, je n'ai pas l'intention de passer les années qui me restent le regard exclusivement tourné vers le passé. Mais c'est perturbant. Car tout en étant très vifs et très précis ces souvenirs me semblent si lointains dans le temps qu'ils pourraient tout aussi bien venir d'une autre vie. Et puis ce n'est pas du tout bon pour le moral, tous ces voyages dans le passé aux pays des délices et du bonheur...
L'île Santorin, Grèce
Oh Santorini - l'île de ma mama adoptive!
Kalimera Véronique, tikanis?
Souvenirs quand tu nous prend ... passé quand tu nous hante ... avenir que nous réserve-tu?
Rédigé par : nam-nam | dimanche 30 juillet 2006 à 15:09
les bons souvenirs, ça peut aussi permettre d'avancer, ce n'est pas forcément inhibiteur... de même que les mauvais souvenirs dailleurs :)
mais tu dois avoir raison: si tes souvenirs envahissent ton quotidien, c'est qu'il te manque quelque chose, qu'il y un manque à combler ma Comtesse.
Rédigé par : Uéhtam | dimanche 30 juillet 2006 à 15:21
Ah ben je comprends l'un de tes comments' sur ma recette de soupe de concombres Nam-nam !
"kalimera" veut dire "bonjour", mais "tikanis" c'est quoi ? quelque chose comme "ça va" ?
Ces vacances en Grèce sont probablement mes secondes meilleures après le Sahara, pour des raisons complètement différentes. C'est peut-être pour ça que je m'en souviens si bien ?
C'est exactement ça mon Empereur, une véritable invasion. Je suis d'accord avec ta première phrase dans le principe, mais là c'est vraiment trop, d'autant que ce n'est jamais à l'avantage du présent, bien au contraire.
Rédigé par : euqinorev | dimanche 30 juillet 2006 à 17:25
l'avenir nous est à tous ouvert...mais lequel c'est autre chose...oui je sais...bisous...
Rédigé par : lollah | dimanche 30 juillet 2006 à 17:41
Me pencher sur mon passé à été pour moi salutaire mais c'était plus dans le fait de revivre mentalement les évenements pour leur donner un sens dans le passé. c'est different dans ton ca je l'ai bien compris, sans doute s'agit-il simplement de nostalgie du bon vieux temps...Dans ma liste d'anniversaire pour cette année j'ai noté la grèce, cet ils aux maisons blanches m'attire bien que l'idée de marie-Galante se precise de plus en plus.
Cette fois je ne comprends pas trop l'idée de dante dans le post-il mais ma tête déraisonne, demain très tôt je prendrai la route pour la Normandie, chère à Bailili.
Au fait je ne retrouve plus le titre de ce roman dont tu parlais dans un de tes post du début de l'été.
Je te relirai dans 10 jours environ. Bises
Rédigé par : laparhasard | dimanche 30 juillet 2006 à 19:35
se plonger dans un passé douloureux aide il est vrai, mais le danger est de s'y enfermer...il faut arriver à déterminer le moment où il faut donner un coup de pied au fond de la piscine pour remonter..
tes images du passé sont plutôt jolies l me semble; peut être as tu raison:ton esprit s'y réfugie face à l'"ennui" du présent ...il se réfugie dans des instants de joie
(je ne connais que le premier cas de figure ;) )
douce soirée Véro :)
kisses,
Rédigé par : calliope | dimanche 30 juillet 2006 à 21:23
C’est drôle que tu parles de ça. Nous avons passé le dimanche en famille, et la conversation a roulé un peu là-dessus : mon mari qui vit dans le passé (bizarrement un peu moins maintenant qu’autrefois, mais autrefois il vivait dans le passé des autres, étant passionné d’histoire) ; le parrain de mon fils qui reconnaissait qu’autrefois il vivait dans le futur, mais qu’après un travail sur lui il parvenait à vivre dans le présent (et y a gagné une certaine stabilité, car autrefois il passait d’un projet à l’autre, d’une ville à l’autre et épuisait sa compagne)…. Toutes ces réflexions sont beaucoup moins futiles qu’il n’y paraît..
Bonne fin de dimanche, Véro :-)))
Rédigé par : anouchka | dimanche 30 juillet 2006 à 21:24
Tu as raison... en ce qui me concerne, je remarque bien que les bons souvenirs me rendent nostalgiques à pleurer dès lors que je ressens un vide, un manque dans ma vie actuelle. Je fais alors de l'arrêt sur image et je pleure les jours heureux passés... Attention, je ne dis pas que je refuse d'avancer, je dis que je n'ai pas les moyens d'avancer, c'est bien différent ;-)
Rédigé par : Pralinette | dimanche 30 juillet 2006 à 21:50
Exactement Lollah :)
Les îles grecques sont des destinations superbes Laparhasard. Il faut bien les chosir, certaines sont particulièrement touristiques, mais de toutes façon elles sont toutes très belles et presque magiques.
Le bouquin, il s'agissait de "Mille femmes blanches", de Jim Fergus. Je suis en train de lire "La fille sauvage" de lui. Encore chez les indiens, en 1930 cette fois et chez les Apaches, et tout aussi passionnant et bouleversant. Un auteur que je ne suis pas prête de lâcher !
Bonnes vacances, profite de tout :-)
Mon passé n'est globalement pas douloureux Calliope, même s'il possède ses moments de douleur comme j'imagine tout le monde. Les images qui en surgissent pour moi en ce moment sont en effet toutes issues de souvenirs heureux, voire très heureux ; mais je ne m'y réfugie pas, et je ne contrôle pas ces souvenirs. J'aimerais d'ailleurs bien que ça se calme, car ça n'en rend mon présent qu'encore plus vide et maussade et je m'en passerais bien !
Bisous à toi
Je n'ai pourtant pas l'habitude de vivre dans le passé Anouchka, je crois que c'est vraiment dû à l'inintérêt de mon présent. Et ça ne me plait pas, car ça a carrément tendance à l'empirer...
Bonne et belle soirée à toi :)
Rédigé par : euqinorev | dimanche 30 juillet 2006 à 21:53
oui c'est ça ... ça veut dire "ça va" et si tu vas bien tu réponds "kala"
Ben dis-donc de la Grèce et des origines de ma mama adoptive + du prénom de Sagapo j'en ai beaucoup parlé - en particulier en fin d'année 2005 ... mais bon ... avec tous les blablas qui voguent à gauche et à droite ça peut fouttre le bordel dans nos petites têtes. Moi la première :-)
Kalinichta to oreo philomou (bonne nuit ma jolie copine)
Rédigé par : nam-nam | dimanche 30 juillet 2006 à 22:01
Oui Pralinette, c'est tout à fait ça.
Oups Nam-nam... c'est vrai qu'on a beau essayer de se rappeler toutes les choses de la vie de nos blogamis, on en rate et zappe pas mal, la preuve... désolée ma belle *mode piteuse*
Bonne nuit à toi aussi, et un gros bisou :)
Rédigé par : euqinorev | dimanche 30 juillet 2006 à 22:59
c'est en ayant des soucis au taff que je me rend compte que les personnes qui n'ont pas accès à ce genre d'infos doivent être un peu paumées;et quand bien même elles trouvent les infos, il faut savoir pour certaines les décrypter tant les textes ne sont pas évidents à comprendre;
moi, çà fait partie de mon boulot alors... pourquoi ne pas partager :)
l'est con mon boss, il a vraiment oublié pourquoi il me payait ... enfin il paye .. pas tjrs ce qu'il doit, en l'occurence un paquet d'heures supp; une fois déjà j'ai dû dire que j'allais à l'inspection du travai, cette fois je ne préviendrai pas: faut pas pousser et prendre les employés pour des imbéciles ...
c'est çà qui m'agace:
la propension des patrons à prendres les salariés pour leurs obligés !
bisous Véro
:)
Rédigé par : calliope | dimanche 30 juillet 2006 à 23:03
Pour être optimiste j'aimerai t'écrire les lumières du passé éclairent le chemin à venir. Bonne nuit Véronique. Je t'embrasse.
Rédigé par : lechantdupain | lundi 31 juillet 2006 à 00:50
souvenir nostalgie source d'énergie biz mam'selle
Rédigé par : lio | lundi 31 juillet 2006 à 01:07
Nostalgie est un mot que j'aime bien, hommage ému à des souvenirs tendres. C'est forcément positif.
Essayons de construire aujourd'hui les morceaux de nostalgie de demain.
Nostalgie n'est pas le renvoi à un eldorado perdu, juste à des étapes de la route qui nous a mené à notre eldorado présent, route qui irait on ne sait où, charriant mille bonheurs et oubliant les écueils du chemin.
Veillons toujours à ce que notre nostalgie soit accompagnée d'une sauce délicate et parfumée, l'aigreur des vinaigrettes pouvant y ternir jusqu'au velours de nos vies.
Rédigé par : Thierry | lundi 31 juillet 2006 à 08:20
C'est hélas très vrai tout ça Calliope, et ce n'est pas avec la situation actuelle de l'offre d'emploi que ça rique de changer. Mais c'est tout de même cool de ta part de faire profiter les autres de tes lumières en ce domaine.
Bisous à toi
Tu aimerais JJ, mais si je comprends bien tu n'y arrives pas, hein ? ;-))
Bisous et bonne journée
Ou d'anéantissement Lio.
Biz monsieur
Et bien pour moi c'est vraiment un eldorado perdu Thierry. Ce que tu dis est très beau mais ce n'est pas ce que je ressens, et quand après l'un de ces "rêves" je rouvre les yeux sur le présent, je dis toujours "beuuuuuuuuuurk". C'est pour ça que cette invasion de beaux souvenirs pour un oui ou un non me dérange. Parce que la seule chose que ça me donne envie de faire, c'est de pouvoir retourner en arrière pour recommencer ma vie à partir de tel ou tel moment...
Contente de te retrouver ;-)
Rédigé par : euqinorev | lundi 31 juillet 2006 à 10:04
Je trouve que tu as de la chance de pouvoir te souvenir d'un passé heureux ! Pour certain, il faut trier les souvenirs longtemps pour y trouver ceux qui rappellent le bonheur.
Et je démens l'affirmation qui dit que l'on ne se souviens que des choses heureuses !
Et Dante a raison ! Vivement la fin de la traversée du désert !
Tiens j'entrevois l'oasis ! Serait-ce un mirage ?
Biz
P@sc@l
Rédigé par : P@sc@l | lundi 31 juillet 2006 à 10:46
je crois que dans nos coups de blues on cherche instinctivement a fouiller dans les évenements heureux
une sorte de bouée de sauvetage
un passage obligé pour aller mieux
des sourires pour toi
Rédigé par : Abstruse | lundi 31 juillet 2006 à 12:08
Je sais que j'ai de la chance Pascal, j'en suis consciente, surtout depuis que je vogue sur les blogs et que je constate les terribles passés de beaucoup. J'ai plein de souvenirs heureux, même si j'ai moi aussi mon lot de drames (dont 1 dont j'ai parlé dans l'ancienne tanière). Si j'étais croyante ou supersticieuse, je pourrais même penser que c'est peut-être à cause de ce passé bienheureux que je n'ai pas eu droit à ce que j'attendais le plus de la vie ; tu sais, dans le genre "tout se paie". Mais heureusement, je ne suis ni l'un ni l'autre !
Je suis complètement d'accord avec toi, on ne se souvient pas que des souvenirs heureux ! D'où sort donc une telle affirmation ? Jamais rien entendu de pareil.
Biz à toi :)
Ben le problème mon Abstruse, c'est que je ne suis pas sûre du tout que ce soit une bouée de sauvetage ou un passage obligé pour aller mieux, car je vais plutôt toujours plus mal après ces voyages dans le passé, tellement la différence avec l'actualité est criante et tellement je regrette de ne pas pouvoir y retourner, et pourquoi pas y rester...
Merci pour les sourires :)
Rédigé par : euqinorev | lundi 31 juillet 2006 à 12:36
Il y a des périodes,comme celle que tu décris,ou je regarde plus vers le passé.
Elles deviennent de plus en plus nombreuses,meme si je ne m'y complais pas.
Elles déboulent dans des temps d'accalmie car il faut avoir un peu de temps devant soi pour pouvoir regarder derrière soi(n'est ce pas?).
Comme si,le temps passant,je ressentais davantage le besoin de m'appuyer sur quelque chose pour continuer à avancer.
Car je continue à avancer.
Alors, ces regards par-dessus l'épaule,je les comprends comme étant de la "solidification",je retrouve les briques du passé et les redispose,je consolide en quelque sorte.
Bien sur,des briques sont roses,d'autres grises mais au total qu'importe,elles sont là, indispensables à la personne que je construis petit-à-petit et sans fin.
Je me dis qu'il est assez épuisant de regarder vers le futur,assez compliqué de ne regarder que le présent(et en tout cas je n'y arrive pas).
Le passé aide beaucoup,je trouve.
A condition de ne pas y rester,bien sur.
Bises
Rédigé par : bourik | mardi 01 août 2006 à 17:22
C'est vrai qu'il faut avoir du temps pour regarder derrière soi Bourik. Et il faut aussi ne pas être très satisfait de son présent...
ça me fait plaisir de lire que quelqu'un a du mal à ne regarder que son présent ; parce qu'à force d'entendre seriner qu'il faut vivre chaque instant du présent comme si c'était le dernier et ne jamais se retourner sur son passé, je finissais par me demandre si j'étais bien normale de n'arriver la plupart du temps qu'à faire tout le contraire...
Bises à toi :)
Rédigé par : euqinorev | mardi 01 août 2006 à 18:05
Et ben... ceux qui disent qu'il faut vivre dans le present sans penser au passé (ou au futur) sont certainement des anes... a mon avis. Mais le plus dur doit etre de trouver l'équilibre entre les trois. Forcément, quand le présent n'est pas satisfaisant, on se reporte ailleurs...
Alors je te souhaite un futur qui te donnera des nostalgies aussi belles que celles que tu as en ce moment quand tu auras 80 ans ! - euh... c'est clair, cette phrase ? Je te souhaite un futur éblouissant, quoi !
Rédigé par : Aixue | vendredi 04 août 2006 à 08:13
C'est exactement ça Estelle, le plus difficile est de trouver l'équilibre !
Si si elle est très claire ta phrase, très parlante. Et je te remercie de ton souhait !
Rédigé par : euqinorev | vendredi 04 août 2006 à 09:20