J'ai toujours été attirée par les personnes se situant en dehors des normes. D'ailleurs je n'ai jamais très bien su ce qu'était une norme, ce que les gens entendaient généralement par ce mot, et depuis que je suis toute gamine je vais d'instinct vers les êtres plus ou moins marginaux. Il paraît que ça a commencé dès la cour de la maternelle, et ça ne s'est jamais vraiment calmé. J'ai passé toute mon enfance et mon adolescence en banlieue parisienne, proche d'un quartier un peu chaud que j'ai traversé deux fois par jour durant six ans pour aller au lycée. L'une des rues que j'empruntais voyait en une journée plus de voitures de flics que de berlines familiales, j'ai assisté à des arrestations sauvages et violentes pour les yeux d'une gamine de 12 ans et quelque chose en moi pleurait toujours pour la personne arrêtée ; jamais il ne me venait à l'esprit qu'elle était peut-être vraiment coupable de quelque chose. Il me reste des images très précises de cette période, des visages de minis durs grandis trop vite et aux regards sauvages qui se voulaient des grands méchants mais qui me parlaient avec douceur du soleil et de leurs frères et soeurs avec des larmes tout au fond de leurs yeux, qui demandaient avidemment à la sage gamine que j'étais ce qu'elle apprenait à l'école, et qui me rendaient mes sourires et mes rires comme s'ils étaient la plus jolie chose qui pouvait leur arriver dans une journée. Année après année j'ai côtoyé innocemment un petit morceau de ce qu'il était convenu d'appeler la lie de la société, sans jamais voir la moindre différence entre leur âme et la mienne, et sans jamais avoir la moindre peur d'eux. Pourtant, il paraît que j'aurais dû... A l'âge de 16 ans, je me suis tout naturellement retrouvée entourée de ce qu'on appelait à l'époque des "loubards". Je faisais de la danse une fois par semaine et devais traverser un quartier difficile à 21h00 pour rentrer chez moi. Ma petite maman se faisait un peu de souci et me tarabustait pour que je prenne parallèlement des leçons de judo afin que je sois capable de me défendre en cas de besoin, je lui expliquais que je ne risquais rien, et surtout que je n'avais absolument aucune envie de faire du judo. En réalité j'ai risqué, fréquemment, mais chaque fois un gars sorti de l'ombre, souvent inconnu, m'a raccompagnée jusqu'à ma porte, en silence, sans rien dire d'autre que de s'assurer de qui j'étais et de me promettre qu'il ne m'arriverait rien. J'en ai vu des ombres de la nuit... Et d'ailleurs qui étais-je ? Une espèce de presque petite bourgeoise de 16 ans qui habitait Colombes et qui connaissait pas mal de voyous depuis plusieurs années, qui rigolait avec eux tous les matins et qui pleurait quand elle les voyait se faire taper dessus par la police ou se faire embarquer dans les fourgons. Une jolie (ben oui, paraît que j'étais très jolie !) et sage adolescente au coeur tendre qui avait un jour conquis le coeur d'un chef de bande, et qui du coup s'est retrouvée plus protégée que l'enfant d'un patron de la mafia. Il ne s'est jamais rien passé de plus qu'un flirt entre ce "chef" et moi, c'était une sorte d'amour tendre et subtil que tous les autres respectaient, mais j'ai néanmoins parfois vu des choses que j'aurais préféré ne jamais voir. Pourtant il en a fait des concessions pour moi, pour me protéger de la violence et du désespoir de son univers... Pour tout vous dire je n'ai jamais vraiment compris ce qui m'arrivait à cette époque. J'avais l'impression de vivre dans un monde différent du sien, du leur, tout en étant aussi proche d'eux qu'on pouvait l'être de quiconque et en les comprenant, en les côtoyant et en les aimant. Parce que je les aimais vraiment, une partie de moi se sentait exactement comme eux.
Les années ont passé, pas mon attirance instinctive vis à vis de ceux qui sont souvent considérés comme plus ou moins marginaux. Bien sûr la marginalité qu'il peut m'arriver de côtoyer aujourd'hui n'est plus la même, elle est beaucoup plus soft, plus subtile, plus civilisée (j'aime bien les expressions antonymes ;) ) mais je crois que je ne cesserai jamais d'apprécier les personnalités différentes, anticonformistes et un peu sauvages, boudées, rejetées, méprisées ou tout simplement craintes ; je ne sais pas pourquoi mais quelque chose en moi les ressent profondément, du fond de l'âme, un peu comme si l'on avait dans une autre existence partagé beaucoup de morceaux de vies et de coeur...
vomme une lionne qui virait un peu à l'écart de la bande originelle. Une grande fauve charmante :-)
Rédigé par : lio | jeudi 09 novembre 2006 à 00:13
comme une lionne
Rédigé par : lio | jeudi 09 novembre 2006 à 00:17
biz ma'selle décidément je ne sais ou j ai la tête ce soir à faire mon comm télégraphique
Rédigé par : lio | jeudi 09 novembre 2006 à 00:18
Des souvenirs que tu ne pourras jamais oublier cette rencontre hors du commun , ces rencontres d'autres milieux ....où tu a appris énormémement de choses sur la vie .
Cette protection qu'on te donne car tu as cette façon de fasciner ....
Tu donnes et tu partages énormément ce que tu sais .
Bisous de nuit ,j'aime ce post !
Rédigé par : Elle | jeudi 09 novembre 2006 à 00:43
Sourire Lio, tu fais ton comm' en autant de fois que tu en as envie ;-)
Biz monsieur
Ton commentaire m'émeut ma douce Elle. Merci, et des bisous de nuit à toi aussi.
Rédigé par : euqinorev | jeudi 09 novembre 2006 à 01:10
Depuis le temps, j'en avais des choses à lire, des tas de belles choses comme cette dernière note.
Elle m'évoque des souvenirs aussi; il se trouve que j'ai eu la chance de ... rencontrer, fréquenter, vivre à côté, le temps d'un service militaire, bien plus long à l'époque, de personnages marginaux, dont certains étaient même "provisoirement" libres ... J'ai appris plein de choses et j'en garde un regard plus ouvert.
J'ai également eu la chance de cotoyer des milieux divers d'où j'ai tiré plein de leçons.
Dans ta note précédente aussi on sent bien ta spontanéité, ta vérité, ton exigence également, d'où peut-être ta difficulté à trouver ce que tu cherches, dans un monde de plus en plus banalisé, égalisé.
Et celle d'encore avant, "Vrac", où je lis avec plaisir, comme beaucoup, qu'un certain projet pourrait bien se réaliser et aussi que, peut-être, Paris devra se passer de toi. Un de tes désirs en possible voie de réalisation, sans renier tes exigences justement. Je te le souhaite vivement.
Pour parler de ton envie de mer, je t'invite à passer en regarder quelques vues sur mon photoblog, enfin en ligne; cependant c'est une mer très calme que j'ai vue, sans tempête ni grosses vagues, mais j'ai pu rester suffisamment près pendant quelques jours, bien que n'ayant pas de - vraie - maison au bord, grâce à un bien pratique 4x4 !
Je te fais de gros bisous.
Rédigé par : Dean | jeudi 09 novembre 2006 à 03:12
J'imagine très bien la belle blonde au milieu des voyouS(X). Tu sais que les durs ont le coeur tendre. Heuuuuu, là où je suis plus inquiet c'est que tu n'as pas changé. Ta tannière serait donc le repaire de malfrats. Traffic d'héroine ... En fait l'héroine d'un roman policier c'est toi.
Rédigé par : instants magiques | jeudi 09 novembre 2006 à 04:02
Je crois que les codes ont un peu changé, hélàs, depuis ton adolescence. Plus de violence aujourd'hui, moins de respect pour la "petite voisine" ou "l'amoureuse du chef".. Ma cousine est avocate, elle défend essentiellement les jeunes filles justement. Il se passe des choses terribles dans les cités, des violences tues, des violences qui tuent.. Je crois néanmoins que les auteurs sont minoritaires mais qu'ils sont sûrement plus dangereux qu'avant.
Bisous, à très bientôt..
Rédigé par : La fille d'à côté | jeudi 09 novembre 2006 à 07:49
Ça fait tout bizarre de se dire qu'on habite tout près...
Ton post m'a beaucoup émue... je t'envie ces souvenirs forts et touchants...
Rédigé par : Nanoo | jeudi 09 novembre 2006 à 08:46
Tiens, je croirais voir ma fille (la dernière..) et sa mère.. dans tes propos ....
Ne serait-ce pas aussi une question de respect ...
Si tu respecte, tu es reconnue... et .. protégée
Enfin, je crois ...
Bisous
Rédigé par : teb | jeudi 09 novembre 2006 à 09:05
ta note me rappelle aussi un peu de mon histoire ...
il était doux d'être à l'écart tout en connaissant d'autres mondes ...
il était doux de pouvoir franchir toutes les barrières ...
nostalgie ...
Rédigé par : Abstruse | jeudi 09 novembre 2006 à 09:15
Je comprends mieux maintenant, ma douce . Ton texte m'a donné des frissons, je me suis revu dans ma jeunesse, protégeant sans rien dire les âmes égarées, ne comprenant pas pourquoi les gens changeaient de trottoir quand ils me voyaient au loin, un "dur" au coeur tendre, je n'y pouvait rien, j'ai grandi comme çà, et on ne peut empêcher les gens de faire l'amalgame, motard : voyou, j'aimais juste le hard rock, j'avais les cheveux longs, des badges partout et un cuir, mais c'est dans le miroir de leurs yeux que j'ai vu la peur, que j'ai appris à la palper, pourtant j'avais et j'ai toujours (du moins je l'espère) le coeur sur la main, il y a toujours eu des règles à respecter, ni dieu ni maître, mais protéger les faibles ou ceux qui venaient vers nous, respecter les femmes, ce genre de choses d'un autre temps pour certains . Peut être suis je né à la mauvaise époque ...
En tous les cas ma douce, j'ai eu la larme à l'oeil en te lisant, bises très douces
Rédigé par : Gilles | jeudi 09 novembre 2006 à 09:28
Coucou Dean, c'est vrai que c'est une chance de rencontrer la différence.
Sinon tu crois que je suis exigente ? Arf, peut-être bien après tout... Cela dit je ne suis pas certaine que vouloir que l'on me respecte soit être très exigente (je dis ça en pensant à mon dernier petit coup de colère à ce sujet il y a quelques semaines, une histoire de coucougnettes pas placées au bon endroit ;) )
Oui, j'espère que certaines choses vont se réaliser !
Je vais aller voir tes photos dès que possible (chuuis un peu absente des blougs ces deux derniers jours, mais je vais rattrapper ça)
Gros bisous à toi
Rire Instants magiques :-D
Merci, La Fille d'à côté, de me rappeller que mon adolescence est trrrrrrrès loin... Mouarf je rigoooole !!! Loll
ça a certainement changé en effet, et pas en bien hélas.
Bisous zaussi
Je n'habite plus à Colombes Nanoo, mais toujours dans le même département, à Boulogne. Tu es près ?
Ce sont en effet des souvenirs auxquels je tiens beaucoup.
Respect ou Teberli, et aussi je crois égalité. Je ne comprenais pas pourquoi ces garçons étaient méprisés. Ils venaient parfois autour du lycée, ils ne rentraient pas en général (ils s'en faisaient virer avec perte et fracas), mais quand ils me voyaient on se faisait des grands signes ; tu aurais vu les regards des autres, ça m'exaspérait, je les trouvais tellement bêtes et bornés
Bisous madame
C'est assez vrai Abstruse, j'étais assez fière d'être leur amie. Là où la majorité des autres me disaient que j'aurais dû cacher que je les connaissais, j'avais tendance à en faire encore plus dans l'autre sens... ;-)
Oh que oui Gilles tu as le coeur sur la main ! Plus que n'importe qui. J'avoue que je pensais à toi en faisant cette note...
Protéger et respecter, ça me rappelle une anecdote pas très rigolote de cette époque. ça s'est passé dans une boum, deux types ont mis quelque chose dans mon verre, quelconque extasy, un copain de "mon chef" l'a vu et le lui a rapporté, ça a été un carnage...
Bises très douces à toi
Rédigé par : euqinorev | jeudi 09 novembre 2006 à 10:02
Coucou Véro que j'ai peut-être croisée sur un trottoir de Colombes ! J'y suis arrivée en 1980 et bien que jeune provinciale inexpérimentée et (peut-être effarouchée ?)je n'ai jamais ressenti de peur et pourtant je rentrais vers 23h30 de mon travail.
Tu décris très bien ces sentiments de respect.
Et comme Teb, j'ai transmis à ma fille (née à Villeneuve-la-Garenne) qui habite une grande ville ces "non-peurs" !
Rédigé par : Madeleine | jeudi 09 novembre 2006 à 10:05
Arf non on n'a pas pu se croiser Madeleine, j'en suis partie en 1976 à l'âge de 17 ans, quand mes parents se sont installés dans la pampa où ils sont toujours. Ensuite je suis revenue en région parisienne 3 ans plus tard, mais pas à Colombes.
Je crois qu'ils faut tout de même faire attention à ne pas avoir trop "pas peur" non plus. Il y a aussi des vrais méchants, et dans ces cas-là il n'y a plus vraiment de respect (je me reporte à l'anecdote racontée dans ma réponse à Gilles, si mon 'chevalier' n'avait pas été là je passais probablement à la casserole dans une sorte de tournante... j'ai été choquée par ce qui est arrivé à ces 2 types, mais je crois que je l'étais encore plus en pensant à ce qui avait failli m'arriver à moi). En fait je crois que c'est une question d'instinct, il faut essayer de le suivre le plus possible.
Rédigé par : euqinorev | jeudi 09 novembre 2006 à 10:15
Trés jolie note ma belle, ça me rappelle avoir baigné dans des univers bien glauques moi aussi.la peur devait être présente mais pas dans mon esprit,pas à l'instant présent en tous les cas, j'avais comme l'impression de l'apprivoiser pour m'armer d'un soi disant courage. Sorte d'Inconscience ? peut on parler de courage ?, je ne suis pas ton amie pour rien, n'est ce pas ? tu sais que je n'aime pas les cases et il nous faut toujours des moments trés forts. Gilles, ton coeur généreux a toujours été sous ton cuir et tu es le meilleur "angel" gardien que j'ai connu de toute ma vie, c'est bien pour cela qu'il ne m'est jamais rien arrivé tant que j'étais avec toi, tu es vraiment formidable, j'ai en toi une confiance incroyable, sans garde fou ,comme pour toi Véro
Rédigé par : lapomécpépins | jeudi 09 novembre 2006 à 10:16
Arrêtez les filles, çà y est je rougis !! Comme je l'avais déjà écris, je suis l'ombre de votre ombre, près à vous soutenir dès que je vous vois tomber, votre boussole . Merci ma douce Véronique d'avoir pensé à moi pour ce billet, mais je n'en mérite pas tant, bises à toutes les deux
Rédigé par : Gilles | jeudi 09 novembre 2006 à 11:32
Colombes un bel endroit et ou j'aime venir rendre visite à une amie très chère.
Ton texte est très touchant.
Personnellement, j'ai été confrontée pour la première fois à la violence lors de l'assassinat du Président Kennedy.Depuis elle est notre lot quotidien.Malheureusement.
Bisous et belle journée.
Rédigé par : cristina | jeudi 09 novembre 2006 à 12:07
très bien ta note
c'est rigolo que tu nous fasses une note la dessus j'y pensais il n'y a pas longtemps...adolescente, j'habitais dans un quartier ou les gens étaient "tous dans la norme", je n'ai donc pas cotoyé de "marginaux"
Pour moi entre autre c'est Zouc cette artiste plutôt marginale pas "très bien habillée", un peu "négligée" avec son coté effrayant quand elle passait des cris de bébé a ceux de la grand mère qui m'attirait.
j'adorais la voir a la télé ce qui desolait ma mère.
finalement on doit tous etre plus ou moins attirés par ces gens "hors norme" non?
Rédigé par : lydie | jeudi 09 novembre 2006 à 13:00
Parce que tu es une chatte de salon qui regarde son reflet de vie dans les yeux du tigre. C'est bon d'être au zoo du bon coté des barreaux, n'est ce pas ?
Rédigé par : fargo | jeudi 09 novembre 2006 à 14:27
et pas la peine de hurler, je suis du même coté.
Rédigé par : fargo | jeudi 09 novembre 2006 à 14:30
Je ne sais pas ma puce, si c'est de l'inconscience ou du courage, peut-être rien des deux, juste de l'instinct...
Dis-moi, d'où est-ce que tu sors ce pseudo de paumage de pépins ?? Lol
Mais bien sûr que si Gilles, tu mérites ;))
Le violence est le lot de l'Homme depuis la nuit des temps Cristina, puisqu'elle émane de lui. Mais ce ne sont pas toujours les bonnes cibles qui sont huées...
Bisous et bonnes journée à toi
Je ne cois pas Lydie, sinon il n'y aurait pas tant de rejet des différences, et il y aurait bien plus de tolérance...
Tu es trop fort Fargo. Figure toi qu'hier soir, après avoir écrit ma note, j'ai parié avec une amie sur MSN que tu ferais ce genre de remarque... Merci, j'ai gagné un bisou.
Deux solutions : soit je suis vraiment très télépathe, soit tu es vraiment très prévisible... tu préfères quoi ?
(comment ça tu préfères encore quand je hurle ?)
Rédigé par : euqinorev | jeudi 09 novembre 2006 à 14:41
Oui j'ai un peu ce même penchant ne pas aimer la loi du plus fort!;-))!
Rédigé par : mariem | jeudi 09 novembre 2006 à 16:35
moi sans être attirée par les marginaux spécialement j'ai toujours été du côté du plus faible, de celui qui perd au tennis, ou à défendre la personne qu'on accuse alors qu'elle n'est pas là pour se défendre...
Rédigé par : pousse mousse | jeudi 09 novembre 2006 à 17:35
C'est bien français d'aimer les flamboyants fanfarons comme Cyrano de Bergerac (la pièce, pas le personnage réel) ou le "bandit au grand coeur" incarné par Bébel (et non pas monsieur Belmondo !). Cependant n'oublions pas que les bandits restent des bandits et que les victimes n'ont pas demandé à l'être !
Je parle des "vrais" bandits, pas ceux que l'on présentent comme tels parce qu'on veut les rejeter.
Il y a longtemps j'ai travaillé avec des délinquants, en fait le plus souvent des gamins (ou ados) paumés dans leurs vies.
Maintenant les violences provoquées par certains manipulateurs sont d'un tout autre ordre; il y a une volonté de leur part de détruire. Je parle bien des manipulateurs, pas des exécutants dont on profite de la misère, morale ou autre, pour les manipuler et les pousser à comettre ces actes.
Bon, ici on ne fait pas de politique, mais ce n'en est pas; je m'énerve juste de voir comment les médias présentent si sommairement ces jeunes et les rejettent un peu plus.
PS : Euqinorev, si mon "coup de gueule" te gêne (ou te paraît trop "politique") vire le.
Bisous à toi.
Rédigé par : Dean | jeudi 09 novembre 2006 à 19:20
Sourire Mariem et Pousse mousse :)
Oui ton comment me gêne un peu Dean, mais je vais le laisser, tu as le droit de t'exprimer ;)
Cela étant, je me donne celui de te répondre que je trouve qu'il n'a surtout absolument pas le moindre rapport avec ma note. Tu parles de choses qui n'ont strictement rien à voir avec les sensations que j'y décris. Tu as tout à fait le droit d'avoir des coups de gueule (et c'est pas moi qui vais dire le contraire !), mais là je ne vois vraiment pas le rapport avec ce que j'ai voulu exprimer. Cela dit tu as aussi tout à fait le droit de ne pas avoir saisi ce que j'ai justement voulu y exprimer, et qui n'a rien à voir avec ce qui est français ou pas, (et dont je me bats royalement des c***lles que je n'ai pas), ou avec la manipulation, ou l'Etat, ou les médias, dont je me foutais tout autant à l'époque voire encore plus.
Bref, mon propos va bien plus loin que ça. Mébon, on lâche un truc et les gens comprennent comme ils veulent, quelque part ça ne nous appartient plus vraiment. Ce que je trouve curieux, c'est que ton comment est complètement différent du premier sur la même note... tu t'es fait piquer par une bestiole entre les deux ? :))
Bisous zaussi, j'étais en train d'admirer tes photos et j'y retourne ;-)
Rédigé par : euqinorev | jeudi 09 novembre 2006 à 19:48
j'aime beuacoup le ton de ta note ma Comtesse... il y flotte comme un parfum de nostalgie, mais sans connotation négative. je trouve cela super touchant :)
des bisous pour toi
Rédigé par : Uéhtam | jeudi 09 novembre 2006 à 21:39
La marginalité d'aujourd'hui n'est plus la même que celle que tu as connue et que j'ai connu, car nous sommes dans la même tranche d'âge, et que nous avons grandis dans le même environnement! Les filles des quartiers marchent dans les rues aujourd'hui comme des ombres, et de plus en plus voilées!J'aime également comme toi la marginalité mais celle qui est dans la création, pas dans la destruction! Joli billet Madame!
Rédigé par : Henri | jeudi 09 novembre 2006 à 22:13
Me fait penser aux chansons de Ferré ton texte touchant... Bonne nuit sous les étoiles Véronique. Bisous.
Rédigé par : lechantdupain | jeudi 09 novembre 2006 à 23:45
Ben merci mon Empereur ;)
Des bisous en retour
J'en suis consciente Henri. Et toi qui arpentes les rues de Paris tu ne dois pas voir que de jolies choses !
Wow didon JJ ça c'est du compliment !!
Bisous et bonne journée
Rédigé par : euqinorev | vendredi 10 novembre 2006 à 09:42
Ton récit fait remonter à la surface plein de souvenirs. Tu as raison quand tu écris :
D'ailleurs je n'ai jamais très bien su ce qu'était une norme... où commence-t-elle où s'arrête-t-elle ? qui décide de ces normes, je pense que c'est nous personnellement qui les définissons, suivant nos affinités.
Je t'embrasse dans la norme ou hors norme comme tu veux.
Bonne journée
Rédigé par : Laudith | vendredi 10 novembre 2006 à 11:24
L’extrême a toujours été un sujet de fascination, dans la société occidentale, depuis toujours et sous toutes ses formes. Se sentir attirer par la marginalité rejoint cette quête, c'est l'extrême de l'humain en tant qu'entité sociale. Je me souviens, gamin, on pointait du doigt les clochards et les marginaux pour exemple de nos peurs et de nos terreurs (l’abandon, l’étranger, le vice, la violence). C’était le " Si tu n’es pas sage, si tu n’écoutes pas les ainés, tu deviendras comme lui ; si tu ne travailles pas tu finiras comme lui". On les regardait avant de vite rentrer dans le rang, certain d’avoir toucher du doigt un abime mais en même temps rassurer d’être là où on n’était. Je vois maintenant cette vision et ce côtoiement de la marginalité comme une sorte d’exercice mental et physique de purgation dont on sort apaisé. C’est ça qui donne le sentiment de ressentir un semblant authenticité. Plus tard, j'ai décrété que la vie, la société et tout ce qui allait avec étaient les dernières choses qui pouvaient me concerner et j'ai compris qu'à l’intérieur de cela il n'y avait qu'un sens exacerbé du compulsif et du spectacle de la déchéance, avec pour alibi suprême pour la fascination : je peux te comprendre.
Je préfère être prévisible véronique, tu aurais trop mal à vivre si tu étais télépathe.
Rédigé par : Fargo | vendredi 10 novembre 2006 à 13:19
Si c'est chacun de nous qui les définissons ce ne sont plus des normes Laudith, les normes étant forcément une "référence" à la pensée collective. Cela dit je suis complètement d'accord avec toi, on ne devrait s'occuper que de ses propres normes, ou plutôt de ses propres élans et affinités.
Bisous à toi.
Tu sais ce qui me gêne le plus Fargo, c'est que tu affirmes des opinions extrêmement personnelles (que tu as parfaitement le droit d'avoir d'ailleurs, le problème n'est pas là) comme étant des références universelles correspondant forcément à tout le monde et étant donc LA vérité. Mais ce que tu penses n'est pas forcément ce que pense l'humanité ou ce qu'elle devrait penser. Ce que tu penses est ton opinion, pas forcément celle des autres, et les raisons pour lesquelles tu agis de telle ou telle manière ne sont pas forcément les mêmes raisons qui font agir les autres. Ne pas être d'accord avec quelqu'un est une chose, et heureusement que l'on n'est pas tous d'accord ce serait affreusement ennuyeux. Mais on n'est pas obligé pour autant de penser à la place des autres, de mettre chez eux nos propres motivations, et de tomber dans le donnage de leçon. Personne n'a la parole d'évangile, et quoi que l'on pense ce sont nos pensées et pas celles des autres. Donc ok, ton dernier commentaire reflète ce que tu penses sur le sujet et je te remercie de nous le faire partager, mais tu ne peux pas le présenter comme si c'était la même chose pour tout le monde.
Rédigé par : euqinorev | vendredi 10 novembre 2006 à 14:17
la grandeur de ton coeur et de l'amour que tu portes en toi m'impressionneras toujours ma Véro!
Des bisous
Rédigé par : nam-nam | vendredi 10 novembre 2006 à 16:06
j'aime aussi les gens à caractère , d'un charisme profond. des gens qui souvent sont bien plus qu'ils ne montrent ! bisous
Rédigé par : lollah | vendredi 10 novembre 2006 à 16:45
Je suis à Houilles Et j'ai bossé à Boulogne! et 2 ans à Colombes!!
Rédigé par : Nanoo | samedi 11 novembre 2006 à 10:43
Tres beau billet, tres emouvant et tres positif... la peur, et surtout le non respect de la difference (parce que bon, on a le droit d'avoir peur de temps en temps), c'est la cause de la plupart des problemes sur cette terre, a mon avis...
Enfin, ca fait presque resume de roman, tu sais, ce billet, en caricaturant :)
Rédigé par : Aixue | samedi 11 novembre 2006 à 15:25
C'est marrant ça, j'ai souvent aimé des gens "décalés" et on m'a souvent considéré comme "hors norme". Je crois que c'est parce que je me suis toujours rebellée contre les "choses biens qu'il fallait que je fasse", en faisant le contraire...
Rédigé par : Baïlili | dimanche 12 novembre 2006 à 02:29