Il y a quelques jours je vous parlais ici d'un caractère indépendant acquis de bonne heure grâce à ma petite maman. Une chose est sûre, parmi tout ce qui en découle (de bien ou de moins bien d'ailleurs) le plus important est certainement une certaine forme de débrouillardise...
J'avais à peine 14 ans et je venais de passer trois semaines en Pays de Galles, c'était mon premier voyage à l'étranger, et en plus toute seule. J'étais pour la première fois de ma vie avec des étrangers sans mes parents, qui plus est des étrangers qui ne parlaient pas la même langue que moi. J'avais tout juste trois années scolaires d'apprentissage de l'anglais et je reconnais qu'au début du séjour je ne faisais pas la fière, voire je ne comprenais strictement rien. Mais après deux ou trois jours un peu difficiles je me suis parfaitement adaptée à la situation ainsi que très bien entendue avec ma famille d'accueil, qui était adorable et m'a durant ce laps de temps réellement intégrée à sa vie et à ses habitudes comme si je faisais partie de la famille.
Mon père a fait toute sa carrière au sein d'une très grande compagnie aérienne française et nous bénéficiions de tarifs de billets spéciaux ne coûtant que 10% du tarif du voyage. Mais il y avait certaines conditions à ces billets, notamment se placer le plus tôt possible en liste d'attente du vol choisi, au minimum 4 heures avant le départ de l'avion. Ma famille d'accueil galloise vivant à 3 heures de route de l'aéroport de Cardiff, le jour de mon retour en France ils m'ont déposée et après confirmation de mon inscription en liste d'attente sont tout naturellent repartis. J'attendais donc patiemment dans l'aéroport, sereine et contente de rentrer chez moi et de raconter mes superbes vacances à mes parents, et voilà que quelques minutes avant le décollage de l'avion j'apprends que je n'ai pas de place. Rien, terminada, impossible de prendre ce fichu avion. Ourf... D'autant que c'était le dernier de la journée. Bon, les neurones d'un coup un poil vacants et stressés (à cette époque j'en avais encore plein, des neurones) mais ne me démontant pas trop quand même je me réinscris sur la liste d'attente du premier vol du lendemain matin et pars en quête d'un coin si possible sûr et tranquille où passer la nuit. Pour la petite histoire, à 14 ans je mesurais déjà 1m72 mais je n'étais quand même qu'une gamine de 14 ans dedans, hein, et là j'avoue que je me suis sentie un peu seulette. Surtout au bout d'un certain nombre de refus des hôtels autour de l'aéroport de m'accepter pour la nuit, sous prétexte que j'étais mineure. Mais je ne voulais pas rester à l'aéroport, nom d'un chat ! J'avais en poche de quoi me payer une petite chambre d'hôtel, on n'allait pas m'obliger à dormir sur un banc de salle d'attente. Après plusieurs refus de divers hôteliers j'ai fini par craquer et par dire à la énième personne me racontant qu'elle ne pouvait pas m'accepter parce que je n'avais pas 18 ans qu'elle me jetait dans la rue, à la merci de n'importe quoi et de n'importe qui, et que c'était dégueulasse. Tout ça en anglais bien sûr (p'tain, si seulement j'avais gardé cette aisance dans la langue !) et un peu des larmes de panique dans les yeux aussi quand même. Et ça a marché. Attendrie la dame a accepté de me louer une chambre. Et si vous saviez comme j'ai été fière de moi, dans cette petite chambre fleurie (ben oui je la revois comme si c'était hier), comme une grande. J'ai demandé un réveil et un petit déjeuner, et c'est la patronne elle-même qui me l'a apporté le lendemain matin. Ensuite elle m'a appelé un taxi et m'a fait reconduire à l'aéroport à ses frais. Arrivée en France j'ai trouvé mes parents qui m'attendaient tous les deux à Orly, mon père un poil complètement paniqué "ahhhhhhh enfin la voilà !!" et ma mère souriante, calme et sereine genre "pfffff c'est ma fille, forcément elle s'est débrouillée".
Oui, je m'étais débrouillée :-)
Je pars demain pour mes trois journées pampa, bonne fin de semaine, et des bisous à toutes et à tous
Edit de jeudi 25 à 13h30 : contrairement à mon intention je n'ai pas eu le temps d'aller voir ce matin tous mes blogamis, et là il faut vraiment que je file je suis méga en retard. J'espère que les ceusses chez qui je ne suis pas passée ne m'en voudront pas trop, et je réitère mes bisous à tout le monde. A samedi ;)
nondediou...quelle aventure dis moi,
moi a l'âge de six ans, partais en Afrique du sud avec mon sac a dos, a Qasha's Nek, et me souviens avoir été attaqué par les Qatous ougonas, les plus féroces cannibales de l'époque, après une bagarre sans nom, m'en suis sorti avec une demie valseuse en moins....hein si si, croqué par la plus goulue de la tribu
depuis a chaque problème rencontré j'ai maintenant un nom de code secret que je te livre ici "Houston on à un problème", a n'utiliser qu'en cas d'urgence tu t'en doute..!!!
plaisanterie mise a part "bravo" Mlle tu t'en es bien sortie.....
Rédigé par : SanAntonio | mercredi 24 janvier 2007 à 23:11
Et ben dis donc! J'étais moi aussi une petite qui savait se tirer d'affaires puisqu'à 7 ans je prenais seule tous les mercredi après l'école le métro pour aller de la Porte de la Chapelle à Levallois Perret chez ma marraine qui me gardait le jeudi, changement à St Lazare. Mais toi tu me bats à plates coutures vu qu'en plus tu étais en terre étrangère! Ma seule crainte était de ne pas réussir à sortir du wagon à temps pour le changement avec cette foule de l'heure de pointe, alors je me collais à chaque fois le plus près possible des portes qui n'étaient pas encore automatiques à l'époque :-)
Rédigé par : Ambre | jeudi 25 janvier 2007 à 00:26
Ton aventure, SanAntonio, est quand même nettement plus impressionnante que la mienne. Rhâlala, ces goulues !
En cas d'urgence tu dis ? Bon : "Houston, on a un problème !!"
Hmmmm ?
:*)
Te battre à plate couture Ambre tu rigoles, j'avais le double de ton âge ! Non, c'est plutôt moi qui suis battue là, bravo vraiment. J'imagine la petite puce de 7 ans que tu étais voyageant régulièrement toute seule, sacrée expérience !
Rédigé par : euqinorev | jeudi 25 janvier 2007 à 01:13
C'est qu'il n'y avait pas moyen de faire autrement. Maman travaillait au Quai D'orsay et ne rentrait jamais avant 20h00 et nous n'avions pas de voiture. Elle m'avait bien entrainée avant pour la correspondance et nous avions fait et refait le chemin ensemble plusieurs samedi de suite. Je m'étais fait mes repères pour ne pas me perdre et ne pas être obligée de demander mon chemin. Et pour calmer le coeur qui battait très vite je me faisais un scénario: j'étais Fantômette sur une piste, livre que maman me lisait le soir.
Rédigé par : Ambre | jeudi 25 janvier 2007 à 01:52
Ceux qui voyagent en vrai dans la vie le font un peu pour moi indirectement, figée au sol, trop peur de l'inconnu... ALors je voyage grace à leurs récits...
Merci donc de me donner des rêves... Et bon voyage !
A bientôt,
Marino
Rédigé par : marino | jeudi 25 janvier 2007 à 07:45
Ben quand même Ambre, même si tu étais obligée ça n'enlève rien au petit exploit ! Jolie idée le scenario :)
Je n'ai pas énormément voyagé Marino, pas autant que je l'aurais voulu (en même temps à priori j'ai encore un peu de temps devant moi, hein !), mais si tu veux je te donnerai les liens des 4 notes que j'ai faites sur mon voyage au coeur du Sahara.
A bientôt
Rédigé par : euqinorev | jeudi 25 janvier 2007 à 13:22
si c'est un exploit, je ne crois pas qu'au même âve que toi j'aurais su me débrouiller seule !!
ben moi.... rien...
collée à ma terre natale...
juste les p'tites ballades en vélo à 1km de chez moi... entourée de tout le monde qui me connaissait...
...et je suis toujours au même endroit aujourd'hui...
ad vitam aeternam...
Rédigé par : pousse mousse | jeudi 25 janvier 2007 à 14:08
je trouve que c'est super a 14 ans de se sortir d'une situation un peu délicate en plus a l'etranger, bravo a toi et a ta maman qui lorsque tu es arrivée, t'a laissée voir qu'elle etait fière de toi
t'as bien de la chance :)
bon séjour dans ta pampa !
bisous
Rédigé par : lydie | jeudi 25 janvier 2007 à 16:07
chapeau à l aventurière de la pampa. baroudeuse dès l'âge de 14 ans ... biz mam'selle
Rédigé par : lio | jeudi 25 janvier 2007 à 18:10
Chapeau pour t'être si bien débrouillée si jeune Véronique. A bientôt Bisous !
Rédigé par : lechantdupain | jeudi 25 janvier 2007 à 19:23
Dediou quelle aventure!
Rédigé par : Enriqueta | jeudi 25 janvier 2007 à 19:49
Sourires...
Quand ado, mon père me tendait mon billet d'avion à destination de n'importe où, il ajoutait toujours qq billets... en ajoutant: "tu fais ce que tu veux, mais surtout que ça ne remonte pas dans les oreilles de ta mère"
Pas de problème, je n'ai jamais trahi la complicité paternelle... mais je n'aurais certainement pas cherché une chambre d'hôtel ;o)
Rédigé par : Anna | jeudi 25 janvier 2007 à 20:59
hé! hé! ...j'ai été une des preums à entendre cette aventure murmurée de ta bouche ...en têt à tête .. lors d'une de mes escapades vers chez toi .
J'aime quand tu racontes ...impression de te voir .
Bisous +++++
Rédigé par : Elle | jeudi 25 janvier 2007 à 22:05
He ben ils sont relax les anglois... J'avais rate une correspondance en Espagne et comme j'avais moins de !* ans (17 et des poussieres) un des responsables de la compagnie aerienne en question m'avait presque tenu la main jusqu'au prochain vol (qui etait dans la journee, je sais pas ce qu'il aurait fait si ca avait ete le lendemain) sans que je lui demande quoi que ce soit. En tout cas, chapeau !
Rédigé par : Aixue | vendredi 26 janvier 2007 à 14:21
I do not speak any more - je réponds entre autre au titre de la note.
Rédigé par : 4largo | vendredi 26 janvier 2007 à 15:27
J'imagaine ta fierté dans ta petite chambre Galloise.
comme tu as du t'y trouver en sécurité aussi!
Profite bien de tes trois jours.
Cathy
Rédigé par : cathycat66 | vendredi 26 janvier 2007 à 19:59
Quelle aventure. Tu t'en es sortie comme un chef. Il faut toujours apprendre à se débrouiller en situation de crise, autrement, la panique prend le pas sur la raison et les catastrophes arrivent. A chacun sa méthode. La tienne était excellente. Bon week end, à bientôt
Rédigé par : La fille d'à côté | samedi 27 janvier 2007 à 10:38
Ad vitam aeternam Pousse mousse ça on n'en sait rien ! :)
Bravo surtout à ma mère de m'avoir appris à savoir me débrouiller Lydie ;)
Bisous à toi
Merci Lio et JJ, bisous à vous deux
Enriqueta> :-)
Sourire en retour Anna. Pour moi, la complicité était (et est toujours) envers ma mère.
Jolie relation entre ton père et toi
Bisous ++++ aussi ma douce Elle
Le fameux flegme british Estelle, sûrement :-)
4Largo, je crois que tu speak quand même beucoup plus que ça ! :))
J'étais en effet super fière de moi Cathy, j'ai dû raconter 10 fois l'anecdote à mes parents ;)
Bon week-end à toi La Fille d'à côté
Rédigé par : euqinorev | samedi 27 janvier 2007 à 16:15