Pendant toute mon enfance j'ai rêvé d'avoir des frères et soeurs. D'ailleurs je me suis défoulée sur les fils de ma marraine, avec qui j'ai passé toutes mes vacances de ma naissance jusqu'à l'âge de 16 ans et que je considérais comme mes frères. Je rêvais d'avoir des frères et soeurs pour partager les jeux, la famille, les bêtises, les cadeaux, les punitions, l'amour, parce que toute petite déjà j'avais envie de donner plein d'amour aux gens. Aujourd'hui je n'ai plus particulièrement envie de partager des jeux ou des bêtises (enfin disons que je n'ai plus besoin de fratrie pour ça ;-) ), aujourd'hui j'ai grandi. Mais qu'est-ce que j'aimerais pouvoir partager l'angoisse de regarder mes parents finir de vieillir et bientôt mourir, la terreur de ce qui peut leur arriver à chaque seconde, la tristesse de les voir malades, dépendants et diminués, la frustration d'être si inutile à les aider à finir de vivre et le poids vraiment énorme d'être toute seule devant leur besoin de moi...
La seule chose que je n'ai pu faire c'est de dire adieu à mon père, la fois où je l'ai quitté à l'hopital, je lui ai dit au revoir, j'ai tourné le dos et il m'a répondu : adieu, doucement, pour pas que je ne l'entende, je savais au fond de moi que c'était la fin,il le savait aussi; mais la douleur que l'on ressent on l'a seul, tu as beau avoir des frères, des soeurs, tu es seul à souffrir, à regretter de ne l'avoir pas serrer dans tes bras une dernière fois, de lui dire que tu l'aimais, cette douleur est toujours présente 3 ans après et encore plus en ce moment, si j'avais pu être là; mais je n'y étais pas . Je sais que tu aimes tes parents et que tu leur dis, ne cesses pas de le faire, moi je n'ai jamais pu le faire pour mon père, j'étais si loin et si proche en même temps .
Rédigé par : Gilles | samedi 27 janvier 2007 à 17:05
Je t'envie de savoir ce que sont des vrais parents...
Bisous
Marino
Rédigé par : marino | samedi 27 janvier 2007 à 17:34
Je ne parlais pas de ça Gilles, pas de décès ni de solitude dans la peine après la mort, solitude que je comprends parfaitement. Je parlais juste de difficulté à être seule pour les aider dans leur fin de vie et à être seule à leur apporter le soutien et la présence dont ils ont de plus en plus besoin ; j'aimerais bien parfois qu'ils ne comptent pas que sur moi pour tout, j'aurais aimé ne pas être toute seule à m'occuper d'eux, c'est lourd et difficile à porter sur une seul paire d'épaules.
Je suis consciente de la chance que j'ai toujours eu vis à vis de ça Marino, j'ai vraiment des parents formidables.
Bisous à toi
Rédigé par : euqinorev | samedi 27 janvier 2007 à 17:52
Ta note me va droit au coeur. 18 ans fille unique et souvent laissée seule à moi-même, je suis tranquillisée et rassurée d'avoir enfin eu à 18 ans un demi-frère (côté paternel) et à 22 ans une demie-soeur (côté maternel). Car pour partager il n'est jamais trop tard, même si ce ne sont plus les jeux et les punitions, mais plus graves les soucis touchant aux parents.
Rédigé par : Ambre | samedi 27 janvier 2007 à 18:02
c'est aussi une de mes hantises... j'ai accompagné mes grands parents et j'en ai souffert, je n'ose imaginer perdre ma mère. Jusqu'il y a 4 ans, elle ne conduisait pas, c'est égoïste mais j'avais le coeur à l'aise. Il l'est moins depuis ...
Rédigé par : Olivier | samedi 27 janvier 2007 à 18:30
pareil que Marino!
Profite d'eux tant que tu le peux encore
Rédigé par : farang | samedi 27 janvier 2007 à 19:20
Oui, c'est lourd d'être seul (quoique entouré) dans ces moments-là...
Rédigé par : Vertumne | samedi 27 janvier 2007 à 19:53
Je comprends ce que tu peux resentir quand tu les laisses ....le sentiment de ne pas avoir fait assez et pourtant tu es là!
C'est vrai qu'il est lourd de porter nos parents qui deviennent un peu nos enfants par moment mais quel bonheur qu'il soit avec nous même s'ils deviennent un peu exigeants.Ils ont peur eux aussi de ce temps qui passe ...
Tu sais que j'ai un frère et une soeur mais je me suis sentie vraiment toute seule face à l'hospitalisation de mon père , et en même temps face à ma mère qui était complétement paumée!
Je ne leur en veux pas car ils habitent plus loin mais bon ....
Tout semble rentrer dans l'ordre depuis peu .
Bisous et tu es une fille géniale et tes parents le savent !
Rédigé par : Elle | samedi 27 janvier 2007 à 20:22
je comprend que quelquefois, l'angoisse et le désarroi te saisisse et que de dans ces moment là, il te serait nécessaire qu'un frère ou une soeur puisse prendre le "relais" face a l'inéluctable, pour te permettre de te ressourcer et ne plus être seule a leur porter l'amour que tu te sens le devoir de leur donner....Amour sans aucuns doutes mérité, tant tu parles d'eux avec douceur et sensibilité....quelle chance tu as "malgré tout" d'avoir des parents qui t'inspirent tout cela....
Rédigé par : SanAntonio | samedi 27 janvier 2007 à 20:51
J'ai accompagné mes beaux parents qui avaient eu deux enfants mais dont un seul se sentait concerné par ce quipouvaient leur arriver
ce n'est jamais facile devoir nosparents diminuer et je comprends que cela peut te sembler difficile, c'est important de pouvoir en parler
bondimanche madame
Rédigé par : laparhasard | samedi 27 janvier 2007 à 20:52
La fin, la triste fin, celle qui terrasse l'espoir et ouvre grand les yeux, déchire les coeurs et abollit l'esprit...
Je crois qu'elle est inéductable, effectivement, mais que même à plusieurs, le chagrin et la peine lorsqu'on accompagne les gens que l'on aime ne se partage pas. Jamais...
Rédigé par : Gabriel | samedi 27 janvier 2007 à 23:23
Je resterai coîte sur la partie "j'aimerais avoir des frères ou soeurs".. tu n'aimerais pas mes propos ;-))
Mais.. tes parents ont beaucoup de chance, je pense ....
Si tu voyais les vieillards seuls que je croise en ce moment ....
(je fais le recensement dans mon village)
Bises
Rédigé par : teb | samedi 27 janvier 2007 à 23:28
Ton angoisse est bien légitime, tes mots peuvent la faire partager un peu... Bisous Véronique.
Rédigé par : lechantdupain | dimanche 28 janvier 2007 à 00:50
"au bout du compte on se rend compte
qu'on est toujours tout seul au monde"
Rédigé par : natascha rostov | dimanche 28 janvier 2007 à 15:02
J'ai un frère et une soeur, pourtant j'ai l'impression d'être fille unique et mes parents, malheureusement morts trop tôt tous les deux, je les ai soignés toute seule.
Gros bisous Euquinorev.
Rédigé par : Laudith | dimanche 28 janvier 2007 à 17:29
Ceci me touche plus qu'à l'habitude... Cause à un profond sentiment de peur face à la mort qui me tient au coeur depuis que je suis mome...
Terreur nocturne, insomnie dans le noir de ma chambre en pensant que finalement tout ca pour rien, pour finir squelette sans peser plus sur le futur, un petit tour et puis s'en vont ainsi font, font font les petites marionnettes... Aussi loin que vont mes souvenirs je suis lié à ces pensées: pourquoi tout ca si finalement après nous le deluge...
Encore aujourd'hui malgré mon age plus que de raison je dois faire face à ce tourment. Alors que penser de la fin de vie... Je l'enfouie pour le moment dans de solides boites à reves...Un jour pourtant je devrais y faire face...
Effel... Pour un fois je parles réellement de moi...
Rédigé par : effel | dimanche 28 janvier 2007 à 20:24
La définition ultime de la sagesse devrait être la capacité de faire son deuil avant la perte de l'être cher.
Ne vivre un départ qu'en émotion pure, sans tristesse. Sans désarroi, sans blessure.
Qu'il est douloureux de savoir cette sagesse si inaccessible.
Rédigé par : Thierry | dimanche 28 janvier 2007 à 21:29
Exact Ambre, il n'y a pas d'âge pour partager, comme je comprends ta 'tranquillisation'.
Tiens moi c'est le contraire Olivier. Ma mère a arrêté de conduire il y a 2 ans et ça a été pour moi un triste signe de diminution...
J'espère que la tienne conduira très longtemps :)
Et c'est exactement ce que je fais Farang ;)
Bienvenue dans la tanière
Euh... pas tout compris là Vertumne... si on est entouré on n'est pas seul, et si on est seul, on n'est pas entouré... :))
(mouarf, je dois avoir des liens lointains avec Mr de La palisse ;) )
Oui ils ont peur Elle, ils le laissent entendre et je ne sais pas quoi répondre à cette peur.
Je suis contente que tout s'arrange de ton côté
Oh que oui c'est mérité SanAntonio, ils sont extraordinaires, et j'ai tout à fait conscience de la chance que j'ai de les avoir eus, et de les avoir encore
C'est en effet super important de pouvoir en parler Laparhasard, et j'avoue que ça me manque. Parce que quand ce n'est pas la famille on a toujours peur d'emmerder les autres, enfin pour ce genre de choses.
Bonne fin de dimanche à toi
Je ne parlais pas de ça Gabriel. Bien sûr que la peine ne se partage pas. Je parlais du poids de la responsabilité, du fait que si je prends une semaine de vacances mon père me fait un inconscient chantage aux sentiments genre je les abandonne et si jamais il se passe quelque chose pendant que je ne suis pas là etc., et je sais bien qu'il attend au fond de lui que j'abandonne mon projet. C'est un exemple comme un autre, il s'avère juste que c'est ce qui s'est passé hier (d'où ce billet), et si j'avais un frère ou une soeur je me sentirais moins souvent coupable de vivre ma propre vie.
Teb, je crois que tu n'as pas lu ma note sur ce que je pense de la relativisation à outrance... ;))
Alors je vais faire comme toi, je vais rester coite parce que je crois que tu n'aimerais pas mes propos non plus ;))))
Bizatoi
J'ai en effet besoin d'en parler JJ, et c'est vrai qu'en le faisant ici j'ai moins le sentiment d'emmerder le monde avec mes problèmes, du fait de la liberté d'"écoute" des lecteurs.
Bisous à toi
Euh oui Natasha Rostov, et alors ? C'est supposé changer quelque chose à ce que l'on peut ressentir dans ce genre de situation ? ;))
C'est clair Laudith, quand on a des égoïstes je m'en foutistes en guise de fratrie ça revient exactement au même que d'être seul ça va de soi. Bon, donc tant mieux si je n'en n'ai pas... ;)
Gros bisous à toi
Rédigé par : euqinorev | dimanche 28 janvier 2007 à 21:58
Oula Effel, difficile sujet ça aussi... Et pas facile de te répondre, tu abordes plusieurs sujets... Je répondrai à ce que tu dis de ta peur de la mort ; ce qui me terrifie c'est de mourir seule, bien plus que de mourir, et de vieillir seule aussi.
Quant à savoir pourquoi tout ça (je pense que tu parles de l'humanité), est-ce vraiment si important...
Pas d'accord Thierry, mais pas du tout. Si on fait ça c'est atroce pour les personnes, qui doivent forcément lire leur mort dans nos yeux. Jamais je ne voudrais être capable de faire ça. La moindre des choses et le B.A BA de l'empathie est d'attendre le départ des personnes pour les pleurer, enfin à mon avis.
Rédigé par : euqinorev | dimanche 28 janvier 2007 à 22:22
comme je comprends cette angoisse...j'ai un frère et je reviens ce soir d'avoir feté les 90 ans de ma mère.bien que nous n'ayons pas beaucoup de contacts,je me suis rendus compte que cela nous unissait s'être rassemblés aujourd'hui,comme cela nous unira le jour ou il faudra qu'elle s'en aille.je n'ai cependant pas eu de bons rapports avec ma mère mais elle reste ma mère et j'ai pour elle du respect.Ce soir,lorsuqe nous lui faisions un petit discours,elle a eu les larmes aux yeux et ses larmes m'ont émues parce qu'elle a toujours été très dure,alors ,je ne suis pas habituée à la voir émue.Cela m'a fait tout drole et cela m'a fait comprendre que si elle s'en allait,je perdrais une mère et que j'aurais aussi les larmes aux yeux,mais cela m'a fait comprendre,lorsqu'elle nous a pris tout les deux dans ses bras qu'elle était contente que l'on soit deux....
amitié
Nadine
Rédigé par : nadine | lundi 29 janvier 2007 à 01:31
Comme toi, j'aurais bien voulu avoir un petit frère, pas pour les mêmes raisons, seulement pour me sentir moins seule et je suis persuadé que s'il était venu au monde, ma vie serait tout à fait différente maintenant, ainsi que celle de mes parents...
Je t'envie d'avoir des parents aimants, qui comptent sur toi. Bien sûr, je me rends compte que, toute seule, c'est vraiment dur. De toute façon, tout est difficile quand on est seul, non ?...
Rédigé par : Baïlili | lundi 29 janvier 2007 à 02:49
dur sujet ...pour commencer la semaine.
Au travail j'ai demandé si çà ne se faisait pas une dérogation parents agés, afin d'être mutée et pouvoir me rapprocher et m'occuper de mes beaux parents. ( papa et maman sont encore en forme) , mais Papi et mami Brest moins , et seuls...nous sommes à 600km , leur autre fils à des milliers de Km...
Ma requête n'a pas été retenue !
ils ont trouvé celà touchant...
Mais çà me reste en travers...
J'aimerai tant être près d'eux pour qu'ils nous transmette.
Je me rends compte qu' en vieillissant mon père se livre , chose qu'il ne faisait pas avant.
Dans 15 jours je serai près d'eux pour 4 jours.
j'aimerais y être déjà.
Bon lundi.
Rédigé par : cathycat66 | lundi 29 janvier 2007 à 05:44
je suis passée, j'ai lu...
bisous
Rédigé par : lydie | lundi 29 janvier 2007 à 08:55
En même temps, si on peut, dans le meilleur des cas, s'appuyer un peu les uns sur les autres, mais peut-on vraiment "partager" cette angoisse ?
Je me le demande mais je n'ai aucune hâte de savoir...
Je t'embrasse, belle et forte Véro.
Rédigé par : Anne | lundi 29 janvier 2007 à 10:10
Il ne faut pas anticiper la tristesse... Pendant que tes parents vieillissent, toi aussi tu vieillis (désolé !). Et qui est angoissée pour toi ? On subit tous le passage des minutes et... heureusement, on ne se voit pas !! C'est humain de penser à tout ça mais ne devrait-on pas plutôt vivre au jour le jour sans avoir de regret ou de tristesse dans le regard, car, les regrets ou la tristesse ne font qu'alourdir notre vie (et celles de ceux qui nous voient) et nous empêchent d'apprécier le moment qui passe.
Rédigé par : maitresoixante | lundi 29 janvier 2007 à 10:52
Je suis bien content d'avoir mon frère, à deux les peurs, les angoisses et les peines ont été un peu moins dures à assumer.
Des fois je me dis que finalement j'ai quand même aussi de la chance d'avoir mon frère, mes parents auraient été fiers.
Rédigé par : 4largo | lundi 29 janvier 2007 à 11:20
comme un passage entre lemoment où l'on dépend de ses parents et le moments où ils dépendent de nous. biz mam'selle
Rédigé par : lio | lundi 29 janvier 2007 à 12:00
profiter de ces instants fragiles...
Rédigé par : Lunaba | lundi 29 janvier 2007 à 14:34
Passer te dire bonsoir...
Rédigé par : laparhasard | lundi 29 janvier 2007 à 20:55
Je te comprends si bien, véro.
Bisous.
Rédigé par : cristina | lundi 29 janvier 2007 à 21:25
J'avais laissé un commentaire qui s'est envolé.. les mystères du net^^
Je disais simplement qu'avoir une fratrie ne signifie pas pour autant bien s'entendre autour de la vieillesse des parents. Ma cousine a eu ce problème en veillant sur sa mère pratiquement seul parce que ses frères n'avaient pas le temps disaient-ils et ne passaient qu'une heure ou deux par semaine..
Fille unique aussi, je comprends tes interrogations.
Bisous et bonne journée.
Rédigé par : La fille d'à côté | mardi 30 janvier 2007 à 09:20
Une soeur "malade"...Des patents adorés que j'ainaccompagnés durant leur fin de vie et dont j'ai vu la santé et le mental(pour mon père) se dégrader , lentement , mais toujours trop vite pour moi...Une période épuisante et douloureuse...Maintenant le les espère heureux ensemble.
Je comprends tes peurs et tes angoisses..
Bises douces
Rédigé par : Peter-Pan (JM) | mardi 30 janvier 2007 à 09:40
Les liens de sang sont les seuls qui aient une vraie valeur ...
oui cette "angoisse" de les voir disparaitre nous donne l'envie d'être proche d'eux le plus longtemps possible et sutout ne jamais être avare pour leur dire qu'on les aime tant qu'ils sont près de nous ...
Passage en mode furtif entre deux comtpes à comptes ..
une belle semaine à toi Véro
kisses méga
:)(:
Rédigé par : calliope | mardi 30 janvier 2007 à 12:22
Je pense aussi que mes parents auraient aimé que l'on soit deux pour eux Nadine. D'abord parce qu'ils ont je crois conscience d'une charge pas forcément facile pour moi, ensuite parce qu'ils se sentiraient moins abandonnés quand je m'absente.
Amitié à toi
C'est évident Baïlili, chaque vie serait différente avec un contexte différent
C'est vrai ça tiens Cathy, ça devrait exister ce genre de loi, permettant des facilités de mutation en cas de parents âgés ou fragiles...
On y est pas encore mais je te souhaite un beau moment auprès d'eux
Bisous Lydie :)
Tout dépend de ces fameux autres Anne, mais ça aide souvent en tout cas. Oui, parfois on peut partager cette angoisse, enfin je le pense. Pas la tristesse bien sûr, ça c'est une chose qui est et sera toujours personnelle, mais l'angoisse oui.
Je t'embrasse aussi
Ne m'en veux pas de ce que je vais te dire Maitresoixante mais je trouve tes mots terriblement égoïstes...
Par ailleurs, ça commence à un peu me gaver d'entendre sans arrêt dire qu'il "ne faut jamais avoir de regrets". J'en ai fait une note par le passé que je ne vais pas refaire ici, mais on a TOUS des regrets. Quoi que certains clament. Alors arrêtons de se mettre la tête dans le sable et de professer un 'carpe diem' que la plupart du temps personne n'est capable de mettre en pratique. Je regrette de ne pas avoir eu de frère ou de soeur, oui, j'affirme et j'assume ce regret. Est-ce si grave ? Je ne culpabilise pas puisque je n'y suis pour rien, je ne passe pas ma vie à penser à ça (j'y pense même très rarement d'ailleurs, seulement dans certaines circonstances, comme celle-ci) mais j'aurais aimé ne pas être fille unique, c'est tout. Je ne sais pas pourquoi la majorité des gens colle systématiquement un sentiment de désespoir ou de déprime au fait de regretter quelque chose ; on peut très bien trouver dommage que telle ou telle chose n'ait pas été différente, sans friser le suicide ou l'obsession morbide, non ?
On ne peut pas éradiquer tout sentiment potentiel de tristesse de notre vie. Enfin si l'on tient à être honnête avec soi-même en tout cas. Et le fait que je m'inquiète pour mes parents et sois triste de les voir vieillir si difficilement me permet d'apprécier doublement les moments que je passe auprès d'eux, tout simplement parce que j'ai la totale conscience que ces instants ne vont pas durer encore très longtemps.
Pour le peu que je te connais 4Largo je crois que des parents ne peuvent qu'être fiers d'avoir eu un fils comme toi ;-)
Sinon oui, je crois aussi qu'à deux (à vraiment deux bien sûr) c'est un petit peu plus facile à assumer.
Et bien je ne suis plus dans le passage depuis longtemps Lio, là chuis en plein dans la phase 'ils dépendent de nous' ;)
C'est bien ce que je fais Eva
Bonsoir en retour Laparhasard :-)
Bisous à toi Cristina
En effet La Fille d'à côté, j'en ai d'ailleurs déjà parlé au-dessus dans plusieurs réponses. ça me paraissait tellement évident que dans ma note je parlais de frère et de soeur avec qui on s'entendait et avec qui on pouvait partager tout ça que je n'ai bêtement pas pris la peine de le préciser.
Bisous à toi
C'est un peu ça Peter Pan, à la fois douloureux et fatiguant.
Bises à toi
Je suis entièrement d'accord avec la 2nde partie de ton comment Calliope, mais pas du tout avec la 1ère "Les liens de sang sont les seuls qui aient une vraie valeur" : oh que non !! ça signifierait (entre autre) que l'on ne peut pas aimer un enfant adopté comme un enfant conçu, et rien n'est plus faux. Non, les liens du sang ne sont pas les seuls qui aient une vraie valeur, et heureusement, mille fois heureusement. Dans le cas de figure dont on parle ils permettent de partager la responsabilité et l'inquiétude, c'est clair, mais ça n'a à mon sens rien à voir avec leur valeur ni avec une moindre valeur des autres liens.
Big kisses à toi
Rédigé par : euqinorev | mardi 30 janvier 2007 à 18:48
Comme je te comprends... et comme je partage ce sentiment...
Rédigé par : Nanoo | mercredi 31 janvier 2007 à 14:58
mon mari et père de notre fils est parti voilà 2 ans, lui te dirait mieux se qu'il ressent mais bien qu'unique il a été d'une grande aide pour moi et continu de l'être de haut de ses 14 ans mon petit homme
Rédigé par : anichette | jeudi 01 février 2007 à 08:25
Tu es toute jeune Nanoo, alors j'espère qu'il se passera encore plein de temps avant que tu sois confrontée à cette angoisse :)
Ton commentaire est émouvant Anichette, et il a l'air chouette ton petit bonhomme.
Pensée pour vous deux
Rédigé par : euqinorev | jeudi 01 février 2007 à 16:18
Je viens de lire le commentaire de Gilles qui m'a beaucoup touché. En effet j'ai vécu exactement la même chose que lui avec mon père et ai vécu la même douleur. Je crois que lorsque l'on a de la famille la chose que l'on redoute le plus c'est de ne pas pouvoir dire au revoir le moment venu.
J'ai perdu mon frère il y a peu, tu le sais, et là j'ai eu la chance (si l'on peut dire) de pouvoir lui dire au revoir, puisque j'ai été à ses côtés tous les jours pendant plus d'un mois. Il est parti par une soirée calme et chaude et mon baiser est venu avec son dernier soupir. J'ai d'ailleurs toujours autant de tristesse des mois aprés. Bizarrement je n'arrive pas à me mettre en tête que je ne le verrais plus.
C'est pas bien gai tout ça, c'est vrai que c'est génial d'avoir une fratrie mais il y a malheureusement le revers de la médaille lorsque l'un d'eux part.
Rédigé par : PILOUNE | vendredi 02 février 2007 à 09:55