Depuis que j'ai mis la maison de mes parents en vente je passe là-bas à peu près trois jours par semaine pour la vider : trier, vendre, donner, jeter... et même si je me sens bien dans cette maison (même en y étant seule) je dois reconnaître que c'est parfois psychologiquement éprouvant, sans parler du fait que ça me fiche grave le bourdon de devoir la vendre. Bref, samedi dernier par exemple j'ai entièrement vidé une grande penderie, tout a atterri dans des containers destinés aux dons de vêtements. Il s'agissait de vêtements que mes parents portaient il y a très longtemps, et à chaque robe ou chemisier de ma mère, à chaque costume ou pardessus de mon père, je les revoyais habillés du vêtement en question comme si c'était hier... beaucoup plus jeunes, actifs, dynamiques, beaux, en pleine santé. Ma mère avait un goût fabuleux pour s'habiller (comme la plupart des très belles femmes je suppose) et il ne m'a pas été facile de me débarrasser de ses vêtements. Mais qu'en faire d'autre ? Non seulement ils étaient très classiques et je ne le suis pas du tout, mais ils étaient surtout complètement démodés. Mais bon, au moins il y aura dans les Yvelines ou en Eure et Loir des sans abris très bien habillés, c'est toujours ça ;-) Il y a cependant deux choses dont je ne peux pas me débarrasser : la robe de mariée de ma mère et le smoking de mon père. Je ne peux rien faire de la robe de mariée, je la garde juste parce que je ne peux pas m'en défaire c'est tout simplement impensable. Mais en ce qui concerne le smoking soit il plaît au fils d'Aubade (mon amie, nos amis de la maison voisine), après tout un smoking c'est un peu indémodable, soit je le fais retailler pour moi : quoi de plus sexy qu'une femme en smoking, hmm ? D'autant qu'il est très beau, de ce bleu foncé des smokings des années 50 ou 60, gansé de satin, et avec un petit gilet cintré que je me vois bien porter sans rien dessous (enfin sans rien d'autre que des sous-vêtements, hein ! :)) )
Oui, pas facile ce travail de triage et de vidage. Et énorme, c'est un boulot réellement titanesque. Imaginez, 180 m2 (bien sûr sans compter le sous-sol, 86 m2 emplis à ras bord de tonnes de cochonneries diverses) habités depuis 31 ans, et qui ont en plus récupéré beaucoup de choses anciennes des deux familles. Heureusement que mon nouveau Lui passe me voir quand je suis là-bas, tendresse et câlins me reposent et me remontent singulièrement le moral... ;-)
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